• Chapitre 12 : Condoléances et deuil 

     

    Le temps semblait s'être arrêté et pourtant tout sembla se passer à une vitesse folle. Je sentis mon portable me glisser des doigts, ou plutôt ce fut moi qui décida inconsciemment de le lâcher. Il s'écrasa sur le sol avec un léger bruit de verre brisé, j'entendis à peine la voix de James, enfin plutôt l'écho qui se dégageait du combiné. Puis ma vue se troubla, les larmes roulèrent sur mes joues sans que je puisse les contrôler, je sentis une main serrer la mienne, j'eu la vague impression que l'on m'appelait, mais plus rien n'existait, pour moi tout avait été anéanti… Mes jambes tremblaient, elles ne parvenaient même plus à me porter, je m'effondra sur le sol, le bruit de ma chute étouffé par les hurlements de Mathieu. Je n'avais plus la force de lui répondre, ni même de garder les yeux ouverts. Je chercha désespérément la main de celui que j'aimais, juste pour m'accrocher à ce dernier fil qui me retenait à ce monde. Et puis plus rien, plus rien à part le néant, je venais de perdre connaissance...

    Mes paupières se soulevèrent difficilement, ma vue était toujours légèrement trouble, j'étais allongée, sur quelque chose de moelleux et d'agréablement chaud. J'essaya de me relever à l'aide de mes coudes, mais mes bras demeuraient le long de mon corps, sans que je puisse faire le moindre mouvement. "Baptou fragile" pensais-je en moi même. Avec un soupir de résignement (sorry, je sais que j'ai pas bien écris le mot…) ,je ferma de nouveau les yeux, mais le bruit d'une respiration proche me les fit rouvrir précipitamment, ne pouvant bouger je tourna la tête à droite…et rencontra la surface lisse du mur de la chambre du Patron, bon alors logiquement je dois être dans son lit… Puis je tourna la tête à gauche et vit une touffe de cheveux châtains posé contre le matelas, les mains en dessous de son visage, comme pour faire un oreiller, plongé dans un profond sommeil. Le chapeau noir posé à ses cotés et le tee-shirt blanc qu'il portait m'indiquèrent rapidement l'identité de la personne endormie à mon chevet. Je commença à me remémorer tout ce qui venait de se passer, putain grand frère… Pourquoi ? Pourquoi m'as tu abandonné toi aussi ? D'abord Papa et Maman l'an dernier et puis maintenant toi… Et moi ? Qu'est ce que j'allais devenir sans ma famille ? J'étais seule à présent… Les larmes recommencèrent à couler sur mes joues… (Les petites larmes coulent sur tes joues, plus personne ne viendra pour toi mon p'tit bou de chou…).

     Je tira ma dernière valise hors du couloir et alla lui faire rejoindre ses soeurs contre la porte d'entrée. J'entendis des pas provenant de l'escalier, inutile de me retourner pour savoir de qui il s'agissait… Les bras de Mathieu passèrent autour de ma taille pour venir me serrer contre son torse, je me refusa de pleurer une nouvelle fois, juste pour garder encore un peu de dignité. les personnalités étaient toutes réunies, purtant personne n'osait dire un mot. Ce silence avait quelque chose de rassurant, je n'avait aucune envie de repartir, cependant je n'avait pas le choix...

    "Tu, tu ne veux pas que je t'accompagne jusqu'à la gare ? me demanda tristement le jeune youtubeur.

    -C'est gentil, mais tu as déjà fait beaucoup pour moi… Je ferais attention, stresse pas :').

    -Ça va aller, pour tout surmonter, tu tiendra le coup ? osa me demander Maître Panda.

    -Ne t'inquiètes pas pour moi Panda. Il va falloir que j'y aille, je ne dois pas rater le train…dis-je en m'emparant de mes valises."

    Après de brèves embrassades, que chacun d'entre nous aurait voulu éterniser, Mathieu me raccompagna jusque sur le pas de la porte, je m'apprêtais à le laisser derrière moi mais il me lança une dernière phrase qui me déchira le coeur, une phrase qui faillit tout me faire abandonner pour venir me blottir dans ses bras.

    "Promets-moi de revenir rapidement ,je tiendrai pas le coup sinon...

    -Je te le promet Math'… Je te rappelle rapidement pour te donner des nouvelles, okay ?

    -Hmm, okay...

    -Tu vas me manquer...

    -Toi aussi… Je suis tellement désolé pour tout ce qui t'arrive…"

    Je refoula difficilement mes larmes et commença à avancer dans le couloir menant à la sortie ddd l'immeuble quand j'entendis les bruits d'une course précipité, et la voix haletante du petit châtain me lancer :

    "Eulalie, attends !!!"

    J'eu à peine le temps de me retourner que je le sentis m'enlacer, et moi qui essayer de contenir ma peine, le voilà qu'il venait tristement me rappeler mon départ. Le jeune homme quand à lui, n'avait pas réussi à retenir ses pleurs et 2 traces humides brillaient sur ses joues. Ah ben merci mec, ça me flingue pas du tout le moral ! Pourtant comme si il lisait dans mes pensées, Mathieu s'excusa avec une petite voix :

    "Je suis désolé, je sais que c'est pas à moi de pleurer, mais j'arrive pas à tout encaisser.

    -Mais non, ne t'en fais pas… Ça me fait juste de la peine de te voir dans cet état… Il faut que j'y aille excuse-moi…"

    Avec un dernier sourire, qui sonnait faux, je le quitta pleine de regrets… Je me dirigea vers la gare de Lyon (le nom de la gare à Paris, pour ceux qui ne savent pas.) faisant abstraction de tout ce qui m'entourait, de la foule grouillante, de la chaleur ambiante et du bruit assourdissant. Je grimpa dans mon train, alla m'asseoir près d'une fenêtre et laissa mon regard errer sur le paysage qui défilait pour m'amener à la gare St Charles à Marseille. Je saisis mon téléphone, du moins ce qu'il en restait car l'écran était complètement fissuré ! Enfin, ça ne m'empêchait pas de m'en servir. Je fis défiler mes contacts et appela James. je n'attendis que très peu  de temps avant qu'il ne décroche, sa voix était saccadé, comme s'il avait couru jusqu'à son téléphone pour décrocher. Après quelques explications, je lui demanda s'il pouvait venir me chercher à la gare. Durant le trajet, j'avais sentis de nombreux regards se poser sur moi, certainement connaissait-il mon visage, du moins se rappelait-t'il du nom de l'entreprise de ma défunte famille… Au bout de plusieurs heures plutôt gênante où j'eu l'impression que tout le monde me dévisageait, j'arriva enfin à Marseille, je me hâta de sortir du bâtiment et m'orienta vers le parking. Je reconnus presque immédiatement la mercedes noire de James. D'ailleurs quand ce dernier m'aperçut, il sortit hâtivement de sa voiture, ses cheveux blonds pâles légèrement décoiffé, ses yeux gris emprunts de tristesse, rien n'avait changé chez lui, enfin à part ce désespoir atrocement visible sur son visage… Il s'avança vers moi et me prit dans ses bras. Une longue discussion s'annonçait...

     

                                                                                                                                                              

    Mon Dieu, ce chapitre a été trèèèèèèèèès  long à sortir...

    Je m'en excuse sincèrement...

    J'ai eu une grosse panne d'inspiration.

    Je me forçais à écrire et je trouvais le résultat médiocre.

    Enfin, j'ai l'impression que tout va mieux ^^

    J'espère tout de même que ce chapitre vous aura plu XD

    Enjoy, Eulalie <3


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :