• Chapitre 15 : Je suis une rose en larme éclose

     

     

    Vous vous souvenez, quand j'avais dis que la vie pouvait nous enlever beaucoup de chose, et bien j'avais tort en partie… Malgré tout il me restait Mathieu, il avait été là, pour tout les moments difficiles… Même l'année précédente, quand mes parents sont morts, même si nous n'avions pas pu nous voir, tous les jours il prenait de mes nouvelles, me demandait si je tenais le coup…                                                    

    Mais maintenant c'était fini… Mathieu avait disparu, on m'avait enlevé ce dernier petit espoir, ce dernier faisceau de lumière qui continuait d'éclairer mon chemin, cette dernière lueur là m'avait été retirer… 

    Mes yeux clignèrent, quelque chose venait d'interrompre le fil de mes pensées, certainement les voix affolées à l'autre bout du fil, ou bien peut être James qui essayait de me faire sortir de ma "transe" par toutes les manières possibles. Cet afflux de paroles et de bruits m'assourdissait, je pris une profonde inspiration et cria par dessus la cohue :

    "OOOOOOOH STOOOOOOOOP !!!"

    Le bruit cessa presque immédiatement...

    "J'arrive… soufflais-je à l'adresse du Patron."

    Sans lui laisser le temps d'une réponse, je raccrocha, rangea nonchalamment mon téléphone dans la poche de droite de mon blazer, puis avec un soupir et sans plus d'explication, je m'entendis dire :

    "James, emmène moi à la gare s'il te plait…"

     

     !!! POINT DE VUE MATHIEU !!!

     

    Je ne savais plus depuis combien de temps je me trouvais dans cette prison froide et blanche, j'avais perdu toute notion du temps… Je n'avais pas bougé depuis la sortie de mes 2 "coiffeurs", je n'en n'avais plus la force, ou plutôt, plus l'envie, à quoi bon gaspiller le peu d'essence vitale qu'il me restait ? Autant mourir à petit feu, si je devais vivre en enfer, je préférais l'idée d'y rester le moins longtemps possible. Mais avec cette horrible douleur lacinante qui me transperçait le crâne de part en part, l'enfer risquait d'arriver beaucoup trop vite (petite référence à "Pirates des Caraïbes" magueul winktongue) . Douleur qui, accessoirement, se mêlait à de petites voix sifflantes insupportables… Un faible gémissement de souffrance s'échappa de mes lèvres, suivit d'un plus audible, et de dizaines d'autres devenant peu à peu des cris d'ATROCE SOUFFRANCE ! Soudain, ce ne fut plus la douleur qui prit part de mon corps mais une forte nausée qui me souleva le coeur, ma main se plaqua presque par réflexe sur ma bouche, mais la sensation nauséeuse demeurait bien présente. Mon regard rencontra alors le reflet miroitant d'une bassine en aluminium posée à coté du matelas dont je n'avais pas remarqué la présence jusqu'à présent. Avec un geste mal assuré et tremblant je m'en empara, juste à temps car ma tête plongea par automatisme vers l'avant et mon corps rejeta la bile indésirable dans le récipient métallisé (j'ai pas trouver plus jolie manière d'expliquer ce phénomène, désolée ^^). La cuvette glissa sur le sol et je m'écrasa sur le matelas, sans avoir la force de me redresser, ni même de faire le moindre mouvement, c'est à dire, il m'était impossible d'essuyer d'un revers de la main les résidus en phase de digestion qui se trouvait il y encore quelques instants dans mon estomac (seul synonyme de "vomi" à mon sens XD). "Rââââââhhh dégueuuuu" pensais-je en moi même. Mes paupières se fermèrent, mais je n'arrivais toujours pas à trouver le sommeil, comme si mon corps souhaitait que j'assiste à ma propre dégradation, ma propre torture. Cependant un bruit autre que celui de ma respiration vint troubler le silence pesant qui émanait de cet endroit, le bruit grinçant et métallique de la porte, mes yeux s'entrouvrirent faiblement, devant moi se tenait le plus jeune des deux hommes à qui j'avais du avoir à faire. Il avait avec lui une serviette blanche et une copie conforme de la bassine en alu' que j'avais souillé de mes rejets gastriques. Le garçon fit un geste hésitant dans ma direction, me redressa et m'adossa au mur, ces yeux, que je pouvais définir d'une couleur bleu-gris maintenant que je les voyais de si près, brillaient d'une lueur de pitié et d'affection, sérieusement qu'est ce qu'un mec comme lui foutait dans cet asile de barjos ?! Il essuya avec un geste timide et un peu impressionné la commissure de mes lèvres, heuuuu attends 2 secondes, comment était il possible d'être impressionné par un homme de la taille d'un hobbit qui devait, à n'en pas douter, avoir un air pitoyable ?! Il attrapa la bassine sale et la remplaça par sa jumelle immaculée, je crus qu'il allait partir, ma laissant de nouveau seul avec mes sombres pensées, mais non, au lieu de ça il me glissa dans la main un objet très fin, comme une feuille de papier, à la surface lisse et glissante de forme rectangulaire, puis avec un triste sourire il se recula, m'observa quelques secondes et me souffla à voix basse :

    "Je suis désolé Mathieu… Si un jour j'avais su que j'aurais à m'occuper de la personne que j'admire le plus…"

    Il me fit un petite moue attristée et désolée, puis s'en alla sans bruit, refermant la porte derrière lui, me condamnant de nouveau entre ces 4 murs...

     

    !!! RETOUR POINT DE VUE EULALIE !!!

    (Attention, Song Fic durant ce passage, parole d'Emily Loizeau "Sur la route") 

    Sur la route, qui file loin

    Dans ce train qui m'emmène jusqu'à toi, je veux seulement te revoir...

    Derrière elle, son jardin

    J'ai laissé derrière moi le reste de mon existence, qui sens toi n'as plus de sens.

    La route est longue jusqu'à la mer

    Je sais que j'arriverai à te retrouver, peu importe le temps que j'y passe !

    Arrivera-t'elle avant l'hiver ?

    Mais arriverais-je à temps ? Est ce qu'il n'est pas déjà trop tard ?

    Et elle a peur

    Et oui, j'ai peur, peur de te perdre...

    Sur le chemin

    Mais je suis déjà en route, je ne ferai pas marche arrière.

    Et sur la route qui file loin...

    Dans ce train qui file à toute vitesse

    D'oublier

    Mais… Et, et si je t'oublier ? Si tu t'effaçais peu à peu de ma mémoire ?

    Oui, elle a peur...

    Mon Dieu, j'ai tellement peur de ne plus jamais pouvoir regarder ton visage, ni me plonger dans tes yeux, oui, j'ai si peur que tu disparaisse...

    Sur le chemin

    Mais je ne t'abandonnerai pas, je te rechercherai, je suis déjà en chemin.

    Et sur la route qui file loin.

    Comme si mon coeur me tirait encore et encore vers toi, comme si nos coeur ne faisaient qu'un.

     Elle est une rose en larme éclose...

    J'ai tellement pleuré pour toi, que mon coeur se fane, cette fleur que tu as fais tienne me ramène inlassablement à toi...

     

                                                                                                                                                         

    En écrivant la Song Fic, j'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes

    Déjà que la musique d'origine me fait pleurer :')

    Je vous la conseille d'ailleurs, elle ne dure pas longtemps et la voix d'Emily me berce depuis que je suis de ce monde.

    Je vous aime fort, vous me réconfortez pas mal en ce moment parce que, honnêtement, ça va pas super de mon coté.

    Mais c'est rien, ça passera, la vie est parsemé de nuances de gris malgré ses couleurs vives.

    Tout le monde à des passages plus ou moins radieux.

    L'adolescence en est un parfait exemple.

    Sur ce,

    Enjoy, Eulalie <3


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