• Chapitre 14 : Disparition

     

    !!! RETOUR POINT DE VUE EULALIE !!!   

     

    J'avais le regard de nouveau perdu dans le vide, plus précisément dans la contemplation du paysage alentour, la garrigue, la mer, les falaises… Ce tableau était si contradictoire avec celui qui se dessinait inlassablement dans mes pensées. Celui en face de moi, si beau, si rayonnant et le mien sombre, morose et triste. La vie peut nous enlever tant de choses en si peu de temps… James et moi avions à peine échanger quelques mots, je l'en remerciais intérieurement, parler était certainement la chose qui me déplaisait le plus en ce moment. J'avais besoin de ce silence, pas pour réfléchir, non à quoi bon, cette tragédie était déjà écrite… J'avais juste besoin de temps pour encaisser. Mais une question me taraudait l'esprit de puis que nous avions pris la route, je détourna donc la tête de la vitre et m'adressa à mon conducteur :

    "Où est ce qu'on va ?

    -Tu ne reconnais pas la route ? me demanda-t'il en me glissant un triste sourire."

    J'eu beau me concentrer, aucune destination me vint à en mémoire, je hocha négativement la tête, ce qui fut accueilli par un soupir mélancolique de la part de James.

    "Je t'emmène à la boite… (Je parle du travail, pas d'une boite de nuit ^^), il y a des personnes à qui tu dois parler...

    -James, je…Je n'ai aucune envie de parler à des journalistes ou à des personnes du gen...

    -Il ne s'agit pas de journalistes. me répondit-il avec une mine désolée.

    -Ah bon ? Et de quelles personnes s'agit-il ? lui demandais-je assez surprise.

    -Hmm, des heu… Notables."

    Mon esprit tiqua sur cette phrase, le regard de mon associé fuyait le mien et il semblait mal à l'aise. Je lui lança exaspérée :

    "James, sérieusement ?! Je viens à peine d'apprendre la mort de mon frère que je dois déjà parler boulot et testament ?! Nan mais tu crois que je suis descendu à Marseille pour ça ???

    -Je suis désolé… J'ai essayer de repousser la date mais...

    -Mais ce sont des VAUTOURS, le sang et la mort les attirent, c'est bien connu… le coupais-je en me retournant vers la fenêtre."

    Plus aucun mot ne fut prononcé dans la voiture, un silence pesant à découper au couteau et un malaise ambiant flottaient au dessus de nous… À mon plus grand soulagement je vis l'immense bâtisse qui nous servait de siège social se profilait devant moi, le bâtiment qui mettrait fin à ce trajet, oh combien tendu… Cependant, mon répit fut de courte durée car je vis à l'entrée une armada de journalistes, brandissant micros et caméras. Je lança un regard furieux à James et lui hurla presque :

    "Et eux ?! Tu les a invité parce que c'est journée portes-ouvertes ?! Nan mais tu te fous de moi là, James !!!

    -Je t'assure Eulalie, je-je ne les ai pas appelé, je ne sais même pas comment ils ont su… S'il te plait, il faut que tu me crois. s'excusa-t'il piteusement en garant la Mercedes."

    Je sortis de la voiture à contrecoeur et claqua férocement la portière en la refermant. J'eu à peine le temps de me retourner que les questions, les cris et la lumière aveuglante des flashs ne viennent me harceler. je me mis à chercher désespérément le regard de James parmi cette foule de zombies. Je sentis alors de puissant bras me tirer vers la droite, je me retins de hurler en perdant l'équilibre et me rapprocher à une vitesse fulgurante du sol goudronné. Cependant, cette fois ci, personne ne fut là pour me rattraper de justesse et venir me serrer contre lui… Je me vautra de tout mon long sur le béton, les flashs redoublèrent d'intensité et je sentis les larmes de honte et de craquage de nerf complet me bruler les yeux… Je me releva tant bien que mal et me mis à courir le plus vite possible en direction du bâtiment. Je fus intercepté dans ma course par un James passablement échevelé qui me lança par dessus les cris des paparazzis :

    "BOUGE !!! Je vais les retenir le temps que tu rentre à l'intérieur, on s'enfermera après…"

    Je ne me fis pas prier pour exécuter ses ordres, je pénétra dans l'enceinte de l'établissement dans un ultime effort en brandissant le point comme pour signifier "VICTORY !!!" Je tenta de reprendre mon souffle en courbant l'échine, pliant sous le poids de la fatigue. L'arrivée de 2 nouveaux protagonistes m'interrompit dans ma tentative de reprise de souffle. Il s'agissait de 2 hommes plus agé que moi, une quarantaine d'année à vue de nez, tout deux vêtus d'un costard-cravate, l'allure stricte et sévère, 2 parfaits vautours… Je me redressa hativement, arrangeant mes cheveux en bataille, je leur lança en essayant de prendre un air détaché tout en lissant les pans de mon blazer noir :

    "Je peux vous aider ?

    -Tout dépend de votre identité… Vous êtes, mademoiselle ?

    -Melle Delcour, Eulalie Delcour (Non, je ne m'appelle pas vraiment comme ça, juste Eulalie est exact winktongue). 

    -Enchanté Mademoiselle, en effet mon collègue et moi même devons nous entretenir avec vous ainsi qu'à votre associé. James, si mes souvenirs sont exacts… me lança le plus grand des 2 hommes.

    -Il ne devrait pas tarder, mais là, ils s'occupent de, de la foule dehors… dis-je en désignant la foule dehors."

    Notre discussion fut interrompu par l'arrivée quelque peu précipité de James. Il referma la porte d'entrée en la verrouillant avec une clé qu'il sortit de sa poche. Après une courte présentation et quelques poignées de main échangées, nous pénétrâmes dans une des salle du rez de chaussé...

    (Je vous épargne le moment avec les notables, parce que c'est PUTAIN de chiant… Je vous assure, j'ai essayé XD)

    Petit topo de cette looooongue intervention avec nos chères amis les vautours, l'entreprise me revenait, à moi et à James… Nous ne retrouvions avec la boite sur les bras… Et avec un joli pactole que j'allais encaisser sur mon compte en banque… Rien de tel pour vous remontez le moral no. Il était tard, le soleil commençait à décliner, James m'invita à dormir chez lui… Dans la voiture, l'ambiance était déjà plus détendu, Nous échangeâmes même quelques sourires. Mon téléphone sonna en plein milieu de notre conversation… L'interlocuteur était Mathieu, merde j'avais complètement oublié de prendre de ses nouvelles… Je décrocha et au lieu d'entendre la voix de l'homme que j'aimais, ce fut la voix hachée de sanglots du Geek...

    "Allo Geek, mon dieu mais qu'est ce qui t'arrive ?

    -Eu-Eulalie, c'-c'est Mathieu...

    -Quoi, qu'est ce qu'il lui ai arrivé ?

    -Ju-justement, on n'en s-sais rien… Je-je crois qu'il, qu'il… sa voix se brisa et il éclata en sanglot, ses paroles était vraiment inaudible.

    -Eulalie, c'est le Patron, écoute je sais pas ce qui se passe, mais Mathieu… On pense que Mathieu a disparu… me lança la voix  rauque et angoissée du criminel sexuel…"

     

                                                                                                                                                              

    Sorry pour ce long temps d'absence ,j'avais pas mal de chose de prévu ces 2 dernières semaines.

    Pour être honnête, je suis pas très fière de ce chapitre

    Et vous, vous en pensez quoi ? 

    Brefff, j'espère que ça vous aura quand même plus.

    Je vous aime les gens <3

    Enjoy, Eulalie <3


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  • Heyyy salut à tous ^^

    Cet article est une petite pub pour un new blog que j'ai créer il y a peu.

    Il est beaucoup plus pro et propre

    Donc hésiter pas à aller voir

    Vous trouverez le lien, bah dans les liens XD

    J'y posterais, des dessins, des fanfics et des poèmes (ainsi que des vidéos de personnes que j'admire beaucoup) 

    Brefff je vous aime

    Enjoy Eulalie <3


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  • Chapitre 15 : Je suis une rose en larme éclose

     

     

    Vous vous souvenez, quand j'avais dis que la vie pouvait nous enlever beaucoup de chose, et bien j'avais tort en partie… Malgré tout il me restait Mathieu, il avait été là, pour tout les moments difficiles… Même l'année précédente, quand mes parents sont morts, même si nous n'avions pas pu nous voir, tous les jours il prenait de mes nouvelles, me demandait si je tenais le coup…                                                    

    Mais maintenant c'était fini… Mathieu avait disparu, on m'avait enlevé ce dernier petit espoir, ce dernier faisceau de lumière qui continuait d'éclairer mon chemin, cette dernière lueur là m'avait été retirer… 

    Mes yeux clignèrent, quelque chose venait d'interrompre le fil de mes pensées, certainement les voix affolées à l'autre bout du fil, ou bien peut être James qui essayait de me faire sortir de ma "transe" par toutes les manières possibles. Cet afflux de paroles et de bruits m'assourdissait, je pris une profonde inspiration et cria par dessus la cohue :

    "OOOOOOOH STOOOOOOOOP !!!"

    Le bruit cessa presque immédiatement...

    "J'arrive… soufflais-je à l'adresse du Patron."

    Sans lui laisser le temps d'une réponse, je raccrocha, rangea nonchalamment mon téléphone dans la poche de droite de mon blazer, puis avec un soupir et sans plus d'explication, je m'entendis dire :

    "James, emmène moi à la gare s'il te plait…"

     

     !!! POINT DE VUE MATHIEU !!!

     

    Je ne savais plus depuis combien de temps je me trouvais dans cette prison froide et blanche, j'avais perdu toute notion du temps… Je n'avais pas bougé depuis la sortie de mes 2 "coiffeurs", je n'en n'avais plus la force, ou plutôt, plus l'envie, à quoi bon gaspiller le peu d'essence vitale qu'il me restait ? Autant mourir à petit feu, si je devais vivre en enfer, je préférais l'idée d'y rester le moins longtemps possible. Mais avec cette horrible douleur lacinante qui me transperçait le crâne de part en part, l'enfer risquait d'arriver beaucoup trop vite (petite référence à "Pirates des Caraïbes" magueul winktongue) . Douleur qui, accessoirement, se mêlait à de petites voix sifflantes insupportables… Un faible gémissement de souffrance s'échappa de mes lèvres, suivit d'un plus audible, et de dizaines d'autres devenant peu à peu des cris d'ATROCE SOUFFRANCE ! Soudain, ce ne fut plus la douleur qui prit part de mon corps mais une forte nausée qui me souleva le coeur, ma main se plaqua presque par réflexe sur ma bouche, mais la sensation nauséeuse demeurait bien présente. Mon regard rencontra alors le reflet miroitant d'une bassine en aluminium posée à coté du matelas dont je n'avais pas remarqué la présence jusqu'à présent. Avec un geste mal assuré et tremblant je m'en empara, juste à temps car ma tête plongea par automatisme vers l'avant et mon corps rejeta la bile indésirable dans le récipient métallisé (j'ai pas trouver plus jolie manière d'expliquer ce phénomène, désolée ^^). La cuvette glissa sur le sol et je m'écrasa sur le matelas, sans avoir la force de me redresser, ni même de faire le moindre mouvement, c'est à dire, il m'était impossible d'essuyer d'un revers de la main les résidus en phase de digestion qui se trouvait il y encore quelques instants dans mon estomac (seul synonyme de "vomi" à mon sens XD). "Rââââââhhh dégueuuuu" pensais-je en moi même. Mes paupières se fermèrent, mais je n'arrivais toujours pas à trouver le sommeil, comme si mon corps souhaitait que j'assiste à ma propre dégradation, ma propre torture. Cependant un bruit autre que celui de ma respiration vint troubler le silence pesant qui émanait de cet endroit, le bruit grinçant et métallique de la porte, mes yeux s'entrouvrirent faiblement, devant moi se tenait le plus jeune des deux hommes à qui j'avais du avoir à faire. Il avait avec lui une serviette blanche et une copie conforme de la bassine en alu' que j'avais souillé de mes rejets gastriques. Le garçon fit un geste hésitant dans ma direction, me redressa et m'adossa au mur, ces yeux, que je pouvais définir d'une couleur bleu-gris maintenant que je les voyais de si près, brillaient d'une lueur de pitié et d'affection, sérieusement qu'est ce qu'un mec comme lui foutait dans cet asile de barjos ?! Il essuya avec un geste timide et un peu impressionné la commissure de mes lèvres, heuuuu attends 2 secondes, comment était il possible d'être impressionné par un homme de la taille d'un hobbit qui devait, à n'en pas douter, avoir un air pitoyable ?! Il attrapa la bassine sale et la remplaça par sa jumelle immaculée, je crus qu'il allait partir, ma laissant de nouveau seul avec mes sombres pensées, mais non, au lieu de ça il me glissa dans la main un objet très fin, comme une feuille de papier, à la surface lisse et glissante de forme rectangulaire, puis avec un triste sourire il se recula, m'observa quelques secondes et me souffla à voix basse :

    "Je suis désolé Mathieu… Si un jour j'avais su que j'aurais à m'occuper de la personne que j'admire le plus…"

    Il me fit un petite moue attristée et désolée, puis s'en alla sans bruit, refermant la porte derrière lui, me condamnant de nouveau entre ces 4 murs...

     

    !!! RETOUR POINT DE VUE EULALIE !!!

    (Attention, Song Fic durant ce passage, parole d'Emily Loizeau "Sur la route") 

    Sur la route, qui file loin

    Dans ce train qui m'emmène jusqu'à toi, je veux seulement te revoir...

    Derrière elle, son jardin

    J'ai laissé derrière moi le reste de mon existence, qui sens toi n'as plus de sens.

    La route est longue jusqu'à la mer

    Je sais que j'arriverai à te retrouver, peu importe le temps que j'y passe !

    Arrivera-t'elle avant l'hiver ?

    Mais arriverais-je à temps ? Est ce qu'il n'est pas déjà trop tard ?

    Et elle a peur

    Et oui, j'ai peur, peur de te perdre...

    Sur le chemin

    Mais je suis déjà en route, je ne ferai pas marche arrière.

    Et sur la route qui file loin...

    Dans ce train qui file à toute vitesse

    D'oublier

    Mais… Et, et si je t'oublier ? Si tu t'effaçais peu à peu de ma mémoire ?

    Oui, elle a peur...

    Mon Dieu, j'ai tellement peur de ne plus jamais pouvoir regarder ton visage, ni me plonger dans tes yeux, oui, j'ai si peur que tu disparaisse...

    Sur le chemin

    Mais je ne t'abandonnerai pas, je te rechercherai, je suis déjà en chemin.

    Et sur la route qui file loin.

    Comme si mon coeur me tirait encore et encore vers toi, comme si nos coeur ne faisaient qu'un.

     Elle est une rose en larme éclose...

    J'ai tellement pleuré pour toi, que mon coeur se fane, cette fleur que tu as fais tienne me ramène inlassablement à toi...

     

                                                                                                                                                         

    En écrivant la Song Fic, j'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes

    Déjà que la musique d'origine me fait pleurer :')

    Je vous la conseille d'ailleurs, elle ne dure pas longtemps et la voix d'Emily me berce depuis que je suis de ce monde.

    Je vous aime fort, vous me réconfortez pas mal en ce moment parce que, honnêtement, ça va pas super de mon coté.

    Mais c'est rien, ça passera, la vie est parsemé de nuances de gris malgré ses couleurs vives.

    Tout le monde à des passages plus ou moins radieux.

    L'adolescence en est un parfait exemple.

    Sur ce,

    Enjoy, Eulalie <3


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  • Chapitre 16 : Enquête

     

    !!! POINT DE VUE MATHIEU !!!

     

    Je ne savais plus quoi faire, j'étais encore troublé par le comportement de ce jeune homme, j'avais l'impression qu'il cherchait à me protéger… Mais pourquoi ? Je veux bien admettre le fait que ce soit un fan de l'émission, mais alors… Qu'est ce qu'il doit penser de tout ça ? Est ce qu'il pense que je suis sérieusement timbré ou alors croit il que je sois "comme tout le monde", enfin avec des personnalités certes très encombrantes, mais encore un peu humain, encore normal. Moi qui pourtant détestait cette expression, "normal", comme si on pouvait ranger tous les être humains dans des boites bien alignées et étiquetées, mais là je trouvais ça presque rassurant de me dire que je n'était pas fou. Je me souvins alors qu'avant de partir, le jeune homme m'avait glissé quelque chose dans la main (droite précisément). Je tendis mon bras (droit) devant moi et souleva lentement mes doigts, presque par peur d'être attaqué par ce que se trouvait à l'intérieur. Mais quelle fut ma surprise d'y découvrir un Polaroïd que je ne connaissais que trop bien, c'était la photo prise durant notre soirée au karaoké, quand Eulalie m'avait embrassé sur la joue et que je la tenais dans mes bras…Je m'en souvins alors, après la soirée, quand elle avait rangé les dizaines de clichés dans son sac, et qu'avec un regard illuminé d'étoile scintillante elle m'avait mis cette photo là dans la main, avait refermé ses doigts sur les miens et m'avait murmuré :

    "En souvenir…"

    Et la photo s'était retrouvé dans la poche de mon jean, jean que je portais aujourd'hui, photo qu'ils avaient du trouver en fouillant mes poches. Comment aurais-je pu me douter que quelques heures après ces moment de bonheur et d'euphorisme, je serais enfermé dans un asile, privé de toute les personnes auxquelles je tenais… Je sentis une nouvelle fois les larmes me bruler les yeux et ma gorge se serrer, mais non, je n'allais pas pleurer, pas encore… Je me battrais pour survivre s'il le fallait mais je n'abandonnerais pas, je ne LES abandonnerais pas, enfin surtout je ne L'abandonnerai pas, pas elle, pas Eulalie, j'ai encore tellement besoin d'elle, besoin de ses magnifiques yeux, de sa peau contre la mienne, de son sourire si apaisant, si réconfortant… Quoi qu'il arrive je ne partirai pas de ce monde sans la revoir, encore une dernière fois, une dernière avant de m'éteindre dans ma prison glacée mais… Mais pas avant… Ce serait trop lâche, elle a tellement fait pour moi, mais moi qu'avais-je fais pour elle ? C'était elle qui subissait mes crises de schizophrénie, c'était elle qui s'était occupée de moi quand j'étais au plus mal moralement, et pourtant, moi je ne lui ai fais que du mal, je avais insulté quand je perdais le contrôle, je l'ai violé quand le Patron avait pris possession de mon corps cette nuit là, et quand j'ai voulu mettre fin à mes jours, elle m'en a empêché. J'ai été tellement con de ne rien voir… Mais les choses allaient changer, là, maintenant. C'était terminé, je ne me voilerai plus la face, je l'aimais, c'était réciproque, et nous avions été trop con pour se l'avouer tant qu'il en était encore temps...

    !!! RETOUR POINT DE VUE EULALIE !!!

    Mes jambes me portèrent presque d'elles même à la maison des Sommet, mes doigts effleurèrent la sonnette, un "Driiiing" me parvint faiblement de l'intérieur, suivit de bruits de pas précipités. La porte s'ouvrit en grand, laissant apparaître un Maitre Panda complètement anéanti… Des mèches de cheveux châtains en bataille lui tombaient sur le front (STOP, là j'ai une remarque à faire, contrairement à Mathieu les personnalités n'ont pas perdu leurs cheveux, et ça même si c'est contraire à la version de Mathieu dans ses vidéos, car lui n'avait pas vraiment le choix ^^, sur ce vous pouvez reprendre votre lecture), à la lumière faiblarde du soleil déclinant je vis ses yeux rougis par les larmes, contrastant avec l'aspect habituellement si doux et rêveur que possédait le chanteur.Un léger soupir de soulagement franchi ses lèvres, puis en une fraction de seconde il me tira dans la maison, referma la porte et me prit dans ses bras avec un sanglot étouffé. 

    "Dieu merci, tu es enfin là… me dit il, toujours en m'enlaçant, sa tête posée sur mon épaule.

    -J'ai fais au plus vite. Alors raconte moi… Que c'est il passé ? lui demandais-je en passant ma main dans son dos d'une manière réconfortante.

    -Je… Viens allons voir les autres, ils...enfin on va t'expliquer…"

    Il me prit la main et m'entraina dans le salon, le spectacle qui s'offrait à mes yeux était désolant. Ils étaient tous là, même le Hippy semblait affecté par la situation. Le Patron était assis sur une chaise en face de la table de la cuisine, le menton posé dans le creux de sa main gauche, se mordant nerveusement le pouce par moment, je le vis à plusieurs reprise remonté ses lunettes sur l'arrête de son nez. Le Geek ,lui, était recroquevillé sur le canapé, son Mr Nounours serrer dans ses bras, se balançant d'avant en arrière, les larmes coulant silencieusement sur ses joues. Quand au Hippy, il était ,pour une fois, parfaitement conscient de la situation, il tripotait anxieusement les plis de son jean en étant assis sur un des fauteuils du salon. Et le Panda se trouvait face à moi, en plein milieu de la pièce, il lança un regard circulaire et avec une voix cassée par les larmes il réussi à dire à l'attention des 3 autres protagonistes :

    "Bon les gars, Eulalie est arrivée, il faut agir maintenant…"

    Tour à tour les personnalités levèrent les yeux sur moi. Il m'adressèrent un faible sourire, le Patron se leva de la haute chaise de bar sur laquelle il était assis et me pris dans ses bras, c'était bien la première fois qu'il réagissait comme ça… 

    "Alors, comment tu vas ? me demanda t'il tristement.

    -J'ai connu mieux dira-t'on… lui répondis-je en essayant de sourire à mon tour. Bien, vous pouvez m'expliquez comment tout ça s'est passé ?"

    Nous allâmes tous nous asseoir autour de la table basse du salon, moi sur le canapé à coté du petit gameur, qui d'ailleurs, vint se blottir contre moi, ses larmes dégoulinant sur les pans de mon blazer. Ce fut le Patron qui prit la parole en premier :

    "Bon, alors par où commencer… Ah oui, c'est quand Mathieu s'est plaint d'un violent mal à la tête… Après ça, c'est comme si nous avions était téléportés dans un endroit très sombre, vide et froid, une sorte de prison… Et puis il y a eu ces dizaines d'écrans, qui montraient ce qui se passait, sous les yeux de Mathieu. Nous étions dans sa tête, nous entendions ces pensées, nous voyons tout ce qui se passait mais… Mais sans pouvoir agir, sans pouvoir intervenir… C'est là que Mathieu à reçu la visite de 3 personnes, un docteur, une scientifique et un homme masqué...

    -Attends deux secondes… Le docteur, tu te souviens de son nom ? l'interrompis-je dans son récit.

    -Hmmm, si mes souvenirs sont bon il s'appelait Frédéric, docteur Frédéric. me répondis Maitre Panda. 

    -Ouais c'est ça, Docteur Frédéric...confirma le criminel. Bref reprenons, il a parlé d'un traitement, d'un asile, d'interner Mathieu à l'intérieur, il disait que nous n'existions pas vraiment, que Mathieu était fêlé, que nous étions seulement dans sa tête… sa voix se brisa, il baissa la tête, passa sa main sous ses yeux, comme pour effacer les futures larmes qui allaient s'empresser de dégringoler ses joues.

    -Je prend le relais Patron. souffla le panda à l'adresse du criminel. Bon après ça, tu t'en doutes bien, Mathieu a protesté, il a très mal réagis… Je pense que si il avait eu plus de force, il se serait jeté sur le docteur. Et puis la scientifique s'est approchée, elle a injecté à Mathieu un somnifère et il a perdu connaissance. Quand nous nous sommes à nouveau retrouvés dans la maison, ils avaient tous disparus, plus aucune trace… On les a cherchait, pendant une éternité selon mon point de vue… Mais impossible de leur mettre la main dessus, ils se sont volatilisé, et l'espoir de retrouver notre créateur avec…"

    J'entendis le Geek sangloter contre mon épaule, je pris une profonde inspiration avant de leur déclamer ce que j'avais sur la conscience :

    "Hmm, les gars… Je-j'ai peut être une piste. Je devais pas vous en parler, je l'ai promis à Math', mais là c'est un état d'urgence. Alors voilà, il y a quelques jours, j'ai découvert dans la salle de bain une petite boite de pilule dont j'ignorais l'existence, du coup je-j'ai cherché à quoi elles servaient sur...

    -C'était quoi le nom des médocs ? m'interrompit le Patron, les sourcils froncés.

    -Ytinéramol… Je n'en n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce jour. Et donc, j'ai fouillé des dizaines de sites pharmaceutiques jusqu'à tomber sur, sur un article traitant de la schizophrénie, et les médicaments servaient justement à, à soigner les personnes étant atteintes…"

    Un silence pesant nous surplomba progressivement, interrompu seulement par les sanglots étouffés du Geek et ses soubresauts de plus en plus violents. Dans un faible gémissement, il parvint à articuler une phrase quasiment inaudible, mais qui pourtant fendit le coeur de chaque personnes présente dans le salon.

    "Mathieu n'aurait pas fait ça, il n'était pas lâche, il ne se voilait pas la face comme chacun d'entre nous, il a toujours dis ce qu'il pensait, et même si ça arrivait qu'on lui tape sérieusement sur le système, il ne nous aurait jamais fais disparaitre… "

    Le visage toujours baigné de larmes du petit gameur se redressa doucement et il jeta un coup d'oeil circulaire  à la pièce. Personne n'osa dire le moindre mot, alors comme s'il lisait dans nos pensées, le plus faible, le plus triste, le plus effacé, le plus timide, le plus innocent et certainement le plus courageux de la fratrie Sommet se leva du canapé et nous lança à tous la vérité que personne n'avait encore voulu prononcer.

    "Sérieusement, comment l'idée que Mathieu est pu faire ça de son plein grès, ai bien pu vous traverser l'esprit ?! Il ne nous aurait pas fais ça. IL N'AURAIT JAMAIS FAIS ÇA !!! Mathieu était quelqu'un de droit, de juste. Certes c'était pas le plus saint d'esprit de toutes les personnes qu'on connaissent, mais jamais, JAMAIS, il n'aurait mis la vie de l'un d'entre nous en danger. Il nous considère comme sa famille, et ce sera toujours comme ça ! Nous sommes une famille, une putain de toile auquel chacun d'entre nous est venue rajouter sa touche de couleur, qu'elle soit vive ou non, qu'elle est était négative ou pas. Mais on a formé un maillon unis, soudé, indestructible, et c'est comme ça que ça continuera, c'est comme ça que ça doit continuer…"

    Une larme coula sur ma joue, les paroles criantes de vérité du Geek m'avaient bouleversées, avaient rallumé en moi quelque chose, quelque chose qui ne brillait plus depuis longtemps, une lueur d'espoir, l'espoir de se battre, se battre pour Math', Math' qui comptait tellement pour nous (ça ressemble un peu à la pub pour Coca Cola, nan ?)

    "Il a raison. soufflais-je en essuyant la trace humide qui lacérée ma joue."

    Le regard des autres se posa alors sur moi, m'incitant à poursuivre...

    "On va se battre, on va tout faire pour le sortir de là, Mathieu à besoin de nous ! 

    -Comment tu comptes qu'on s'y prenne ? demanda timidement le Geek.

    -Va me chercher l'ordi de Mathieu s'il te plait, il y a une petite chance pour que les réponse à nos questions se trouvent à un endroit bien précis… répondis-je en me dirigeant vers la table de la cuisine."

    Tous me suivirent, excepté le plus jeune d'entre nous qui se précipita dans la chambre de Math' pour y revenir quelques instants plus tard avec son ordi serré dans ses bras. Je lui pris des mains, le posant sur la table en lui adressant un sourire comme remerciement. J'alluma l'ordinateur, puis on me demanda de taper le mot de passe.

    "Ahh merde, c'est quoi le mot de passe ?

    -"Wifi666" il trouve que ça correspond bien au chat… lance timidement le Geek.

    -Okay, bon maintenant faut que je retrouve le site et normalement on pourra commencer les recherches… dis-je aux autres"

    Après quelques minutes je retombe enfin sur la page web, je fais défilé les articles, jusqu'à tomber sur une rubrique "Contact". Intriguée, je clique dessus, puis je suis envoyé sur une nouvelle page, entièrement blanche, excepté un lien écrit en noir, je dirige mon curseur dessus et double clique sur ce qui semble être le nom d'un hôpital ou d'un truc du genre. Aussitôt l'écran change de couleur, il devient bleu, seul l'icône blanche au milieu contraste. Il est inscrit à l'intérieur "Identifiants". Je soupire et leur dit avec une voix désespérée :

    "J'y crois pas, il faut un s'identifier pour aller sur le site ! Sérieusement, comment on fait ? Il faudrait que qu'on pirate ce truc… C'est mort, qui peut faire quelque chose comme ça à par un hacker professionnel ?

    -Moi, moi je peux… souffla une voix aiguë mais pour une fois, déterminée et sure d'elle."

                                                                                                                                                             

     Booooon, tout d'abord pardon pour l'attente ^^'

    Et ensuite, je suis trop contente de ce chapitre, sérieux je le trouve assez émouvant.

    On se rend compte du lien qui unit les personnages, un lien très fort qu'aucune épreuve ne détruira.

    Vous verrez tout ça par la suite ;)

    Enjoy, Eulalie <3


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